Histoire des chapelets

Un matin, après la messe, en attendant notre curé de l’époque que je dois assister à l’occasion d’un enterrement, je suis en train de dire le chapelet avec deux paroissiennes, devant la statue de la Vierge Marie qui se trouve près du choeur, dans l’église. Au bout de très peu de temps, je sens dans ma poitrine un coeur très gros et oppressé, douloureux. J’ai tout de suite le sentiment que je ressens en moi le coeur de la Vierge Marie.

Dans les jours qui suivent, je médite cet événement; j’en arrive à la conclusion que la Vierge Marie que nous sollicitons tant, bien souvent dans des cas difficiles, graves et douloureux, a besoin, elle aussi, de consolation. Je lui propose donc de lui écrire un chapelet de la consolation. Elle accepte tout de suite cette idée, et me demande d’écrire un second chapelet qui devra s’appeler, quant à lui, chapelet de la réconciliation.

Quelques temps plus tard, devant le Saint Sacrement, j’écris le texte de ces deux chapelets. Ils se disent à la place du “Je vous salue Marie” que l’on dit traditionnellement sur les dizaines.

Il me faut ensuite choisir les prières qui doivent être dites dans les chapelets, en même temps que celles que j’ai écrites; le Notre Père bien sûr, et le Gloire au Père, s’imposent. S’impose ensuite une Litanie au Christ; que j’ai écrite peu avant (toujours devant le Saint sacrement). L’idée de départ pour l’écriture de cette litanie a été la suivante: les musulmans, qui contestent en se fondant prétendument sur le Coran, la divinité du Christ, utilisent 99 adjectifs pour qualifier Dieu. Je me demande si je peux trouver, dans les Saintes Ecritures, autant de noms désignant le Christ en la divinité duquel, quant à moi, je crois. Je relève donc, dans une partie des Saintes Ecritures (particulièrement, les Evangiles), toutes les façons de désigner le Christ que je peux y trouver, sans toutefois pouvoir en réunir 99. Certes, je ne peux donc utiliser cet arguments devant les musulmans pour affirmer la divinité du Christ, mais je m’en sers pour écrire une litanie. Au fond, avons-nous quelque chose à prouver aux musulmans? Le Christ est le fils de Dieu, il est le Messie, et le fait que certains le nient n’y change pas grand chose. Cette litanie constitue, à mon sens, une prière pour les conversions: conversion des musulmans, bien sûr, puisque, dans une certaine mesure, ils sont à l’origine de l’écriture de cette prière; conversion des juifs, ensuite, puisqu’ils ne voient pas encore en le Christ le Messie annoncé par les Prophètes; enfin, conversion de ceux qui, plus ou moins consciemment et dans des proportions plus ou moins grandes, commettent le mal, manquent aux commandements que notre Dieu nous a donnés, apportant ainsi sa nourriture a celui que l’on appelle aussi le Prince de ce monde, pour ne pas dire Satan.

Prions donc pour les conversions, comme le demande la Vierge Marie à de nombreuses occasions. Prions pour que tout être humain découvre avec nous la merveilleuse médiation du Christ, et la perfection de la Loi qu’il nous donne. Prions pour que tout être humain voie enfin en Notre seigneur, le Sauveur, fils du Dieu Vivant.

Maisons-Laffitte, le 26 août 2011

Sophie LEHEMBRE

Vous trouverez dans les pages qui suivent le texte de ces deux chapelets, ainsi que celui de la Litanie au Christ, tels que je les ai écrits, et tels que je les dis.

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